Une ferme collective en quête de résilience

j'ai vu cette video tres interessante

Attention il y a une erreur de sous titres Ils ont 800 a 1000 M2 de potager pas 80 Ha

ou plutôt :

"Du point de vue alimentaire, nous sommes autonomes en légumes deux saisons sur quatre grâce à nos 2000 mètres carrés cultivés et aux trois serres de 250 mètres carrés "

3 serres qd meme, outil indispensable a une autonomie !

Oui un reportage tres interressant, sa reflexion sur l'alterite, comment s'entendre avec des fans de motocross ... !

Bravo et Merci pour ce partage inspirant !

https://fermelegere.greli.net

https://www.colibris-lemouvement.org/magazine/ferme-legere-une-histoire-collective-tournee-vers-lautonomie-et-joie?fbclid=IwAR21E3L7lJd-_MaJkhSMKDzUZqKpavmPk2DpIWusZzLgfmd3q5luavuAm3M

Encore un mauvais usage du mot résilient. Ils sont en recherche d'autonome. Ça n'a rien à voir

Heu, non il affirme dans son reportage que justement ils ne pourront jamais etre autonome, et qu'ils essaient d'etre resilient grace a :
- la cooperation des voisins
- l'appropriation le partage de savoir et savoir faire
- la mise en commun des ressources
- La preparation a un effondrement du systeme
etc

Avoir des poules et un potager ce n'est pas de la résilience. C'est de l'autonomie partielle. Avoir des contacts avec les voisins non plus.
La résilience c'est installer des barres anti attachement des stores si on est en zone de tempête ou installer une lame de déneigement sur un tracteur pour l'hiver.
On est résilient quand il y a un problème. Pas dans la vie de tous les jours.

la vie de tous les jours est compliquée quand tu vis isolé et que tu n'as pas tous les moyens modernes sous la main pour lisser les choses (ou assez de pognon pour faciliter les choses facilement)

c'est déjà bien de savoir mettre de la viande sur la table sans supermarché, de savoir produire un minimum de légumes à l'année, et assez de fruits pour se faire plaisir l'été

l'autonomie totale, elle existe, mais pas sous nos latitudes (ou alors c'est des montagnards qui se trainent les mêmes fringues depuis les années 60, parlent leur patois perdu, n'ont pas vu de médecin depuis des lustres, et crèvent à moitié la faim en hiver puisqu'ils n'ont pas de quoi acheter leur bouffe)

c'est pas super sexy comme autonomie

il y a aussi l'alternative manouche, vivre sur la route, trouver des sources de revenu ici et là, se démerder pour survivre quand tout le monde te déteste (à tord ou à raison), se reproduire dans la famille, en baver

et au final, reproduire la même chose à chaque génération (avec un peu plus de confort, bien sur)

la seule autonomie qui tiens la route, c'est celle des natifs ici et là, qui vivent encore du pays, en général de la chasse quasi uniquement, parfois d'un peu de récolte saisonnière

sauf que ces natifs, un mauvais hiver, ils crèvent, une sale grippe (apportée par le touriste ou le photographe de passage), ils crèvent, et, le moindre incident de chasse/pêche quand ils sont seuls ... ils crèvent

l'autonomie, en vrai, dans la vraie vie, c'est un bon moyen de crever au premier soucis, et de ne pas avoir le moindre confort le reste du temps (des bons moments, bien sur, mais ... sans la société pour amortir et répartir les chocs, pas de confort)

Pourrions-nous dire que l'autonomie alimentaire, energetique est une partie de la resilience mais etre autonome ne suffit pas ?

Effectivement dans un monde complexe surpeuplé sujets aux pandemies et catastrophes climatiques etre totalement autonome et resilient en solo me parait illusoire.

M'enfin je les trouve plus resilients en groupe constitues qu'un ecolo bobo dans son appartement parisien.

Ce n'est pas indiqué dans le reportage mais ils ont integré dans leurs reflexions la problematique de la defense...

A+

Histrion a écrit:

Pourrions-nous dire que l'autonomie alimentaire, energetique est une partie de la resilience mais etre autonome ne suffit pas ?

Effectivement dans un monde complexe surpeuplé sujets aux pandemies et catastrophes climatiques etre totalement autonome et resilient en solo me parait illusoire.

M'enfin je les trouve plus resilients en groupe constitues qu'un ecolo bobo dans son appartement parisien.

Ce n'est pas indiqué dans le reportage mais ils ont integré dans leurs reflexions la problematique de la defense...

A+

à moins d'avoir un troupeau de mouton, la famille cochons, quelques vaches, des poules, des lapins, et accès à une source de poissons, tu ne sera pas autonome en viande

à moins d'avoir des champs, de vrais grands champs, et un beau verger, tu ne sera jamais totalement autonome en végétaux (surtout si tu prend en compte la main d’œuvre pour exploiter tout ça)

le mouton, c'est pas top question gout, mais c'est la source de textile évidente, et une source de viande saisonnière efficace (et bon marché), pourquoi saisonnière ? simple, tu va abattre tous les jeunes avant l'hiver, pas besoin de les nourrir, pas besoin de les loger, et les femelles mettront de nouveaux jeunes bas au printemps

reste à employer toute cette bonne viande (qui se conserve plutôt mal hors congélation, pas de bol)

a famille de cochons, c'est la base à mes yeux, tu les laisse vivre autour de la maison, en clôturant bien (ils ne sortent pas, ils n'ont pas accès à tes plantations délicates), selon tes gouts, tu as du cochon de lait ou du jeune porc tous les ans, le papa et les maman ne passent pas à la casserole eux (et ça vis longtemps, en mangeant les restes et ce qu'ils trouvent dans le parc)

la basse cour, pas besoin d'expliquer, c'est ce que tout le monde aura le plus facilement (au minimum un poulailler pour 6 poules et un clapier en béton, et c'est parti)

pour l’énergie, c'est encore plus flagrant, tu peux produire de la lumière, un peu de chaleur, et un minimum d’énergie mécanique en solaire/éolien/micro turbine

mais si tu veux une véritable autonomie, il te faut quelques outils costauds (de quoi moudre son blé, de quoi produire son pain, ses pâtes, sa semoule; un tour et d'autres outils à bois, outils retaper la mécanique, outils pour filler la laine ou/et le lin, outils de tissage, outils de couture, matériel de cuisson/préparation de conserves en grosses quantités, ect)

entre ça qui demande beaucoup d’énergie , et le tracteur, les outils agricoles, ils ne sont pas électrique (et consomment trop pour les envisager électriques si tu n'as pas accès au réseau), la vraie belle autonomie, ça demande une grosse installation industrielle (au minimum un mini-barrage avec une mini turbine robuste, voir deux, pour assurer le courant pendant les maintenances)

mais le plus important, ce n'est pas le matos (c'est utile, voir indispensable pour conserver le confort et l'efficacité), le plus important, c'est la main d’œuvre

personne n'est autonome tout seul chez lui, il faut pas mal de bras pour tout faire tourner


oui, il y a des agriculteurs qui font tout chez eux, avec pleins de chouettes outils mécaniques, électriques, électroniques, informatiques, et même robotiques de nos jours

mais ils ne sont absolument pas autonomes, sans leurs intrans, sans le carburant pour les machines, sans le réseau pour le matériel fixe, sans les reproducteurs, ou les grainetiers pour le démarrage de la production, ils sont à poil

et bien sur, surendettés jusqu'à l'os

et vivent seuls dans leurs désert loin de tout autre humain (sauf les veinards qui ont une nana qui a la chance d'avoir un job pas loin)


(mais au final, plus tu produit dans ton coin, plus tu aura une résilience réelle, loin des fantasmes de survie seul dans la verte)

@Agralil ou pourrait tres bien se debrouiller avec uniquement des poules et des lapins par exemple (oui renard des cannards a la place des poules on sait ). Eventuellement un cochon par an pour la famille pour les proteines. Ca se dispute avec une productrice de lait.

Pour les vegetaux certes cela va demander de la place mais c'est possible. On a pas dit qu'il fallait produire des trucs exotiques mais suffisament pour se nourrir.

@Histrion oui si on est capable de produire sa nourriture au moins jusqu' aux prochaines recoltes on est resilient.... au manque de nourriture dans les supermarches. Le probleme se pose si c'est notre seule source de revenus ou de nourriture. La, a la moindre catastrophe naturelle ou humaine on perd potentiellement tout ce qu'on a. Il faut donc prevoir le nuage d'hydrocarbures, son stock d'eau, une pouponniere a l'abbri des risques, du stock de semances, une eventuelle production en interrieur etc etc pour etre resilient

Tout a fait,

Faut aussi aborder la medecine et la defense.

La consommation des appareils electriques a beaucoup diminué. Le rendement des moteurs est sans doute meileur.
Je viens de changer le concasseur a maïs, le dernier ne consomme presque rien idem pour la bétonnière.

Dans cette ferme ils sont entre 10 et 20 toutes l'année, je crois qu'il y a 10 /12 permanents et 1/2 douzaine de Woofer
Cela commence a faire qlq bras. Ils ont aussi tracteur, cuve a fuel, cultipaker, scie a ruban etc.


Pour les moutons je fais l'inverse garde les jeunes agnelles et bouffe les vieux reproducteurs...

A+