Que dois-je acheter en premier?

C'est un sujet dont j'ai déjà parlé, mais qui ne semble pas clair pour certains au vue de LA question redondante qui revient sans cesse, « Que dois-je acheter en premier ? ». J'aurais tendance à croire que ces personnes sont atteintes d'une forme douce de syllogomanie. Si de posséder une roue de secours ne sert à rien si on ne sait pas la changer, savoir changer une roue de secours ne sert à rien si l'on n'en possède pas. Le tout étant de trouver un juste milieu, à savoir que posséder une croix par roue ne sert à rien. On le remarque concernant les couteaux. Outre le passionné collectionneur, le pékin lambda qui s'équipe de 3 ou 4 couteaux est une abération. 1 couteau est suffisant, 2 c'est jouer la prudence, mais plus  c'est pécher par excès de prudence et par le fait se sentir rassurer injustement. Il en va de même pour les lampes de poches, si en posséder deux c'est jouer la prudence, je me demande encore à quoi peuvent bien servir les 4 ou 5 lampes de poches que je vois parfois dans certains EJP (EDC français). Rationaliser sont équipement, et du coup sa façon de penser serait de posséder 2 lampes au cas où une est HS, et pour le même poids et encombrement que les 2 ou 3 autres lampes prendre par exemple des piles, non ? On n'a jamais vue un militaire/policier avec 5 pistolets à la ceinture, mais plutôt avec un pistolet et 4/5 chargeurs.
Le problème générationnel que je constate de plus en plus souvent est que nous sommes trop habitué aux « kits prêts à l’emploi ». Une trousse de secours toute prête et « complète », quand on prend la peine de l'ouvrir et de réfléchir n'es absolument pas complète, et si elle prête à l'emploi, bien souvent c'est vous qui ne l’êtes pas. Pour votre préparation, souvenez-vous toujours de ce principe à savoir : l'outil et l'ouvrier ». L'ouvrier ne fait rien sans un bon outil, mais un bon outil ne fera rien sans bon ouvrier. Si vous n'êtes capable que des bases dans la survie, alors ne vous encombrez pas d'outils que vous ne maîtriserez pas de toute façon. Là est le danger, trop souvent je vois des kits de couchages dans les sacs d'évacuation de personnes qui ne pourraient probablement pas tenir une nuit en extérieur par -5. Le danger est que ces personne se disent « je peux le faire, puisque j'ai le matos pour ». Faute grave… Si ces personnes avaient eu conscience de leur véritable aptitudes, elles n'auraient alors pas compté sur une capacité qu'elles n'avaient pas, et seraient toujours des nôtres au moment ou je vous écrit car leur choix n'auraient pas étés les mêmes.
Donc mes conseils pour bien débuter ?

-Faites-vous un bilan honnête et objectif de vos capacités, aptitudes et ambitions
-Equipez-vous en conséquence et non en fonction du voisin…
-Ne pensez jamais que posséder c'est être préparé
-Et surtout, par dessus tout, gravez au fer rouge dans votre cervelle que personne ne peut être prêt à 100 %, donc ne confondez jamais vitesse et précipitation.

Tu as raison et je rajouterai que pour bien se connaitre et savoir ce que sont les véritables besoins, le mieux est d'essayer le matos en situation.

Quand je compare mon sac aujourd'hui avec ce qui est préconisé et celui que j'emportai avant, il est vraiment différent.  Je l'ai adapté à ma condition.

Rien ne vaut le test sur le terrain.

Absolument. Et le test du matos permet également de tester l'ouvrier
On est souvent surpris en bien ou en mal par nos capacités.

Et puis, dormir la première fois dans les bois, ça surprend pas mal de gens. Y a des bruits partout et ces bruits sont inconnus de la plupart. Nuit d'enfer garantie !!

Mais pour revenir au sujet principal, parmi la redondance de vidéos qui disent qu'il faut ceci ou cela, que tel matos est indispensable, le néophyte est vite paumé, d'ou ces questions qui reviennent en boucle !

Ouais, en mode Blairwitch HA HA HA
Et le froid en surprend pas mal aussi souvent. Surtout vers les 2h du mat quand le froid est bien tombé, et que l'on apprend que le feu n'est pas comme le buisson hardent de Moïse HA HA HA

Dans les 2 dernières vidéos de Vic, il analyse les "kit bug in 15 jours" d'un ami.

Sur le principe c'est déjà bien de commencer à préparer quelquechose que de ne rien avoir.

Sur la méthode, il le dit et cela revient à "faire un bilan honnête" et ce bilan devrait commencer justement par désengorger les "possessions" des gens. Car avant d'acheter il faut prendre en compte l'existant. Ça ne sert à rien d'acheter un couteau de chasse si on habite en appartement et que l'on a déjà un set de couteau de boucher ou autres. Etc etc... Prend en compte l'existant est fondamentale avant de commencer à dépenser "bêtement".

Pas mal le terme "syllogomanie" dont j'avais oublié la signification, ça caractérise bien beaucoup de situation. Le voisin peut donner des idées, mais qu'il ne faut pas transposer, sans les avoir "mouliner" par rapport à notre propre situation.

En résumé ça veut dire qu'il faut commencer par faire un état de lieu de nos "possessions" en plus de ce que l'on est capable de faire, objectif etc etc..

En faisant un "inventaire" de ce que l'on a on peut retomber sur des choses dont on avait oublier jusqu'à l'existence. Pourtant on a bien acheté ces choses, à un moment donné. Pourquoi ? Par besoin ? par imitation ? Par réflexion ou plus probablement par "réflexe compulsif d'achat"...

Donc que dois-je acheter en premier ? => RIEN.

On s'asseoit, on réfléchit et on fait ensuite l'inventaire exaustif de ses possessions. Ensuite on tri, on échange, donne ou vend ce que ne sert pas ou plus. Une fois cela fait, on aura récupérer de l'espace, des idées claires et accessoirement un petit pécule qui dormait avant dans nos placards.

Et après seulement on peut commencer à acquérir selon des vrais besoins et mûre réflexion.

Après 48h dans la verte, au lieu de 24 habituelles, j'ai bien dégusté le matos transporté. Bien que tout etait prevu pour un confort survivaliste de luxe, j'ai vu les limites. Bien sûr, il a plue, le bois trempé (donc firesteel juste pour allumer le gaz), bois glissant, donc adios la petite construction bushcraft et vite la carinthia du feignant. Bruit du vent, des gouttes d eau et prise de tête de sangliers gourmands alors boules kies. Coup de froid donc chiasse vers 2h du mat...
Je peux dire que le matos ne fait pas tout mais qu un vehicule d evacuation bien equipé reste le plus douillet. J'espere ne jamais avoir à evacuer et encore moins avec ma gosse... 48h dans le froid et l humidité... ca change la facon de voir son sac d evacuation. Vivement les beaux jours.
En tous cas, sans mon équipement que je pensais luxe, j'aurais tenu 10h avant de revenir au pres de mon poele. Je suis adepte du matériel et du bon et du pas gadget...du vraiment utile (adios mes firesteels, ma hachette de 200kg, mes 5 litres de flotte (echangé contre une gourde filtrante et un kelly kettle), mon litre de biere, mes visions nocturnes et autres gadgets très utiles dans les films. Tout ca, c est dans mon véhicule, mais dans mon sac, Stop !)
En outre, je ne suis pas pret de retourner seul dans la verte en cette saison, 48h etait un pari que je me suis infligé et suis meme parti avec internet (du grand n importe quoi... 100g là, 200 là, etc...).

On survie avec ce que l'on a. Pas avec ce dont on a "besoin".

Mon conseil: Analyser ses besoins, et faire le point de ce dont on dispose (matos et moyens).

Mes priorités sont un stock de bug in et un sac et un plan d'évac. Et sauf cas très particulier, on a tous chez nous un peu de bouffe, et de quoi improviser une partie de camping. Après, il suffit juste de développer.

Donc, quoi acheter en premier? Je rejoins Airjet: Rien

hookk a écrit:

Après 48h dans la verte, au lieu de 24 habituelles, j'ai bien dégusté le matos transporté. Bien que tout etait prevu pour un confort survivaliste de luxe, j'ai vu les limites. Bien sûr, il a plue, le bois trempé (donc firesteel juste pour allumer le gaz), bois glissant, donc adios la petite construction bushcraft et vite la carinthia du feignant. Bruit du vent, des gouttes d eau et prise de tête de sangliers gourmands alors boules kies. Coup de froid donc chiasse vers 2h du mat...
Je peux dire que le matos ne fait pas tout mais qu un vehicule d evacuation bien equipé reste le plus douillet. J'espere ne jamais avoir à evacuer et encore moins avec ma gosse... 48h dans le froid et l humidité... ca change la facon de voir son sac d evacuation. Vivement les beaux jours.
En tous cas, sans mon équipement que je pensais luxe, j'aurais tenu 10h avant de revenir au pres de mon poele. Je suis adepte du matériel et du bon et du pas gadget...du vraiment utile (adios mes firesteels, ma hachette de 200kg, mes 5 litres de flotte (echangé contre une gourde filtrante et un kelly kettle), mon litre de biere, mes visions nocturnes et autres gadgets très utiles dans les films. Tout ca, c est dans mon véhicule, mais dans mon sac, Stop !)
En outre, je ne suis pas pret de retourner seul dans la verte en cette saison, 48h etait un pari que je me suis infligé et suis meme parti avec internet (du grand n importe quoi... 100g là, 200 là, etc...).

Quoi que tu en penses, c'est un excellent début, ça te fait une expérience qui change la donne.

Pour le fire-steel, n'abandonne pas, ça marche très bien, c'est juste une technique à prendre.Méfie toi des contres-façon, la gerbe d'étincelle n'est pas la même. Perso, j'utilise les plaquettes de survie magnésium des gilets de sauvetage pilote.

Bien évidemment, ce n'est pas indispensable, le briquet fait très bien le travail et plus vite mais tu te dois de tout savoir utiliser.

Idem pour le feu par friction, j'ai attrapé une suée pas possible pour faire mon feu. Bernique, ça ne marchait pas, m'en fiche, je n'aime pas céder et maintenant, j'y arrive bien, c'est juste une histoire de choix du bois et ça prend très très vite.

J'avais l'habitude des sorties militaires et me croyais au fait des sorties dans la verte.

Bin j'avais tout faux, en survie, tu n'as pas la logistique militaire qui suit !

Depuis, j'ai pas mal de sortie derrière moi, mon sac ne fait que 12 kg à peu près et j'en veux pas plus.

quand il pleut, qu'il fait froid, c'est le moment de faire des essais, c'est comme ça que tu apprends le mieux comment faire du confort avec rien.

Un exemple, le pare feu, c'est que dalle pourtant, quand tu te les pèles, c'est quelques degrés de plus qui te chauffe et ça vaut le coup de le faire. S'il y a du papier d'alu pour renvoyer la chaleur, c'est encore mieux et l'alu ce n'est pas lourd.
Y a plein de trucs simples qui font la différence. C'est ça qu'il faut apprendre et ça coute pas un rond.

Merci Pelerin de ton encouragement... j'avoue que fétichiste des beaux objets, je me suis fait plaisir... et une fois sur le terrain 24h, j'ai vu ou décelé que j'étais sur la mauvaise vois... 48h... j'en suis persuadé. Mon firesteel, acheté 1,5 e en Chine... je pensais qu'une etincelle de magnesium (je croyais que c etait du magnesium) faisait l'affaire à cher ou pas..... grooooosse erreur.
Comme un briquet bic ou un briquet lidl... le temps de fonctionnement est bien différent. J'ai encore beaucoup à apprendre... l'arc à feu... pas réussi....

heureusement que j'Aime la verte... et la biere... sinon, j'aurai capitulé il y a longtemps

hookk a écrit:

Mon firesteel, acheté 1,5 e en Chine... je pensais qu'une etincelle de magnesium (je croyais que c etait du magnesium) faisait l'affaire à cher ou pas..... grooooosse erreur.

Jettes quand même un oeil sur le fil dédié au firesteel, avant de commettre l'autre grosse erreur, celle d'acheter du Light My Fire à 15 ou 20 roros. Avec un peu de préparation (entrainement, et allume feu correct) la bouse chinoise à 1,5 euros marche très bien

En fait, le firesteel est un peu galere pour moi... je m appel Antide et on m appel Hook car j ai un bras et demi...lol. la mauvaise prehension du fire steel m empeche peut etre un bon resultat.
Mais je vais perseveré et m offrir quand meme un bâton d etincelle plus gros.
merci Cucaracha de me rappeler qu il existe un topic firesteel, j ai dû le survoler sans etre beaucoup concentré.

pour revenir au sujet, j ai toujours sur moi une capote... pas pour niquer les moutons dans ma pampa mais ca m est arrivé d avoir besoin de transporter de l eau en quantité. J ai evité beaucoup d allé retour riviere camps... et c est pas cher...

mais acheter en premier... bonne chaussure et bon vetements restent fondamentaux.

Comme dit plus haut, c'est vrai qu'on a tous tendance à acheter du matos, parfois superflu. Cela alourdi le sac à dos.

Faire son sac à dos à la maison, le régler, le porter, ce n'est pas du tout pareil dans la verte: temps, état du terrain, état de fatigue au départ (parfois on croit être en bonne forme....eh bien non, mal dormi pour x raison, etc et on part fatigué sans le savoir...)

Je suis parti en rando avec un pote, mon sac rempli au minimum, il faisait un peu moins de 20kg. Je me suis dit "t'inquiètes, tu gères, tu a un peu d'entrainement, etc...". Grosse erreur !!
J'ai déjà fait du camping, des randos, des week-end airsoft sur des grands terrains, avec du matos. Toujours est il que ce jour là, en rando en montagne, on a fait 3 heures de marche sur une pente ardue, et là j'ai compris: on va diminuer de moitié le poids du sac, réduire l'emport de flotte et avoir un système de filtration (genre paille, matos très léger) et là ça ira mieux.

Je rejoins donc certain, quoi acheter: eh bien rien, on a déjà pas mal, faut juste savoir quoi prendre et quand.

Effectivement rien ne vaut de faire sa propre expérience sur le terrain.

acheter ne rend pas plus autonome, au contraire

donc, ne rien acheter pour commencer (mais RIEN!), par contre, obtenir des savoir faire, puis, une fois testé et validé ces savoir faire, trouver les outils qui vont bien avec

pour commencer, apprendre les premiers soins, le principal risque de la vie de tous les jours, c'est l'accident, le malaise, l'agression qui ne justifie aucun équipement, mais simplement de savoir soigner son prochain, le calmer, le rassurer, transmettre les infos, éviter d’aggraver les choses ect

si on peux admirer une chose dans l'association de fs, c'est qu'il a justement prévu ce premier élément (dommage que peu de gens ont embrayé)

une fois qu'on a fais son stage de secouriste, on SAIS ce qu'il faut dans sa trousse de secours (ce qu'on a appris à utiliser, plus ce qu'on savais déjà utiliser pour sa propre bobologie)

puis, aller camper, randonner, récolter des trucs de saison, chasser, pécher, avec des gens qui savent (savoir se nourrir)

toutes ces choses s'apprennent (pas en stage de survie, en pratiquant avec des passionnés, qui apprécient presque toujours de partager avec des gens intelligents)

une fois qu'on a fais quelques sorties par tous les temps, on décide soi même comme un grand les vêtements qui s'imposent (et, si pour certains, c'est du tactical, au moins, ils auront de bonnes raisons)

pratiquer, puis s'équiper pour ce qu'on a appris, simplement

ensuite, l'environnement, vos modes de vie, vos gouts imposeront ce qui viendra

mais dans tous les cas, découvrir une activité, la pratiquer avec des passionnés (c'est gratuit!), apprendre comme il faut, et seulement une fois capable de se tenir comme il faut, s’équiper du minimum, continuer à sortir en groupe

et seulement une fois vraiment au point, vous pouvez affiner le matériel (mais, là plus personne n'a besoin de vous conseiller)

pour les armes, pareil, je ne comprend pas ceux qui demandent qu'on leur dise quoi acheter, il faut commencer par les bases, aller au stand, chasser avec des amis (se faire des amis aide à survivre, promis)
quand on tire/chasse/pèche régulièrement avec des gens, il est rare qu'ils ne vous proposent pas de tester leurs bouzins (qui n'est pas fier de son équipement ?)

quelques mois à ce régime (avec un équipement d'initiation) et vous saurez ce qui vous attire VOUS

et quelle importance si vous n'achetez pas le truc à la mode qu'ont deja tous les copains ? si votre matos colle à vos besoins, votre savoir faire, votre budget ?

d'autant qu'un équipement, en général a une durée de vie donné, vous en changerez tôt ou tard, donc n'hésitez pas à tester des choses un peu différentes, au pire, vous en changerez dans quelques années (voir plus tôt, si ça se revend vite)

bon, j’arrête là, l'idée est simple, ne rien acheter avant d'avoir appris à s'en servir comme il faut, avec des humains en vrai, et je le répète, pratiquer avec des passionnés ne coute souvent RIEN

ça leur fais plaisir de montrer leur truc, ça vous fais plaisir de passer du temps avec des gens bien

il ne faut qu'un talent social minimaliste (bonne chance à certains qui tiennent plus du pitt bull)