CLASSIFICATION DES ANTIBIOTIQUES
La classification des antibiotiques est basée sur leur mode d'action.
1e CIBLE : LA PAROI
I - BETALACTAMINES
1 - LES PÉNAMS (pénicillines)
a/ groupe G : de la pénicilline G
Spectre : cocci Gram + et -, bacilles Gram +.
Chef de file :
Benzylpénicilline : Pénicilline G 1944
formes dites "retard" :
Benzylpénicilline procaïne : Bipénicilline (semi-retard : 12 heures)
Benzathine benzylpénicilline : Extencilline (long-retard : 15 jours)
formes orales :
Phénoxypénicilline (Pénicilline V) : Oracilline , Ospen 1958
b/ groupe M : des pénicillines antistaphylococciques
Spectre : celui de la pénicilline G ; moins actifs, ces produits ne sont pas inactivés par la pénicillinase staphylococcique.
d'où leur indication: les infections à staphylocoques producteurs de pénicillinase.
Oxacilline : Bristopen 1963
Cloxaciline : Orbénine 1976
c/ groupe A : de l'amino-benzylpénicilline (Ampicilline)
Spectre : élargi à certains bacilles à Gram négatif ; inactivées par les pénicillinases, y compris celle du staphylocoque.
inactives sur le groupe KES et Pseudomonas aeruginosa.
Ampicilline : Totapen 1965
Amoxicilline : Agram, Bristamox, Clamoxyl, Flémoxine, Gramidil, Hiconcil
Bacampicilline : Bacampicine, Penglobe
Métampicilline : Suvipen
Pivampicilline : ProAmpi
d/ groupe des acyl-uréido-pénicillines
Spectre : élargi à certains bacilles à Gram négatif ; inactivées par les pénicillinases, y compris celle du staphylocoque.
actives sur Pseudomonas aeruginosa et sur certaines souches productrices de céphalosporinases (en particulier Proteus).
uréido-pénicillines :
Azlocilline : Sécuropen
Mezlocilline : Baypen 1980
Pipéracilline : Pipérilline 1980
carboxy-pénicilline :
Ticarcilline : Ticarpen (H) 1981
e/ Groupe des amidino-pénicillines
Spectre : limité aux bacilles à Gram négatif (Entérobactéries)
Pivmécillinam : Sélexid 1982
f/ Groupe des Pénams, inhibiteurs des bétalactamases
activité antibactérienne faible.
Inhibe la majorité des pénicillinases (et les bétalactamases à spectre élargi).
N'inhibe par contre qu'un faible nombre de céphalosporinases.
- Oxapénam
Acide clavulanique
associé à l'amoxicilline : Augmentin, Ciblor 1984
associé à la ticarcilline : Claventin 1988
- Pénicilline-sulfones
Sulbactam : Bétamase (H) 1991
associé à l'ampicilline : Unacim 1992
Tazobactam
associé à la pipéracilline : Tazocilline (H) 1992
2 - LES PÉNEMS : CARBAPÉNEMS
Spectre : spectre large.
Grande stabilité vis à vis de diverses bétalactamases.
Imipénème: Tiénam (H) 1993
3 - LES CÉPHEMS
Ce sont tous des produits à large spectre, mais dont l'intérêt réside surtout dans leur activité sur les bacilles à Gram négatif.
Les céphalosporines sont classées en trois catégories, selon l'histoire (Trois "générations"), leur spectre et surtout leur comportement vis à vis des céphalosporinases.
a/ Céphalosporines de 1° génération (C1G)
Spectre : relativement résistantes aux pénicillinases ; détruites par les céphalosporinases
inactives sur Pseudomonas aeruginosa.
actives par voie orale:
Céfalexine : Céporexine, Kéforal, Céfacet 1970
Céfadroxil : Oracéfal 1976
Céfaclor : Alfatil 1981
Céfatrizine : Céfaperos 1983
inactives par voie orale
Céfalotine : Kéflin (H) 1968
Céfapyrine : Céfaloject 1974
Céfazoline : Céfacidal 1976
b/ Céphalosporines de 2° génération (C2G)
Spectre : relative résistance à certaines céphalosporinases ; léger gain d'activité sur les souches sensibles.
inactives sur Pseudomonas aeruginosa.
Céfoxitine : Méfoxin (H) 1978
Céfamandole : Kéfandol (H) 1979
Céfotétan: Apacef (H) 1985
Céfuroxime : Cépazine (VO), Zinatt (VO) 1988
c/ Céphalosporines de 3° génération (C3G)
Spectre : accentuent les avantages des précédentes : résistance accrue à l'inactivation par les céphalosporinases ; gain d'activité sur les souches sensibles.
certaines (*) sont actives sur Pseudomonas aeruginosa.
Céphems :
Céfotaxime : Claforan (H) 1980
Cefsulodine (*): Pyocéfal (uniquement antipyocyanique) (H) 1981
Céfopérazone (*): Céfobis (H) 1982
Céfotiam : Pansporine (H) ; Taketiam, Texodil (VO) 1983
Ceftazidime (*): Fortum (H) 1986
Ceftriaxone : Rocéphine 1985
Céfixime : Oroken (VO) 1988
Cefpodoxime : Cefodox (VO), Orelox (VO) 1991
Céfépime (*): Axépim (H) 1993
Oxacéphems :
Latamoxef : Moxalactam (H) 1981
4 - MONOBACTAMS
Spectre : actif uniquement sur les bacilles à Gram négatif
y compris Pseudomonas aeruginosa.
Aztréonam : Azactam (H) 1988
II - FOSFOMYCINE
Spectre large : cocci Gram + et -, bacilles Gram + et -.
La fosfomycine est toujours utilisée en association pour éviter l'apparition de mutants
Fosfocine (H) 1980
On utilise, par voie orale, dans le traitement monodose de la cystite aigüe chez la femme jeune :
Uridoz
Monuril (VO) 1990
III - GLYCOPEPTIDES
Spectre étroit : les bactéries à Gram + et principalement : staphylocoques et entérocoques (voie IV). traitement de la colite pseudo-membraneuse (VO)
Vancomycine : Vancocine (H) 1985
Teicoplanine : Targocid (H) 1988
2e CIBLE : LA MEMBRANE
Ce sont des antibiotiques de nature polypeptidique.
I - POLYMYXINES
spectre : actifs sur les bacilles à Gram négatif
Colistine : Colimycine 1959
II - GRAMICIDINES ET TYROCIDINE
spectre étroit : bactéries à Gram positif
Bacitracine : usage local
Tyrothricine : usage local
3e CIBLE : LE RIBOSOME
I - AMINOSIDES
Spectre large : cocci et bacilles à Gram positif (sauf les streptocoques) ; cocci et bacilles à Gram négatif, mycobactéries. Toutes les bactéries anaérobies sont résistantes.
Streptomycine : Streptomycine Diamant 1949
Kanamycine 1959
Tobramycine : Nebcine, Tobrex 1974
Amikacine : Amiklin (H) 1976
Sisomicine : Sisolline 1980
Dibékacine : Débékacyl, Icacine 1981
Nétilmicine : Nétromycine 1982
AMINOCYCLITOL
Structure apparentée aux aminosides. Son usage est limité au traitement de la blenorragie gonococcique.
Spectinomycine :Trobicine 1974
II - GROUPE DES "M L S"
Spectre assez comparable à celui de la pénicilline G : cocci Gram + et -, bacilles Gram +. Totalement inactifs sur les entérobactéries et sur Pseudomonas.
MACROLIDES
Spiramycine : Rovamycine 1972
Erythromycine : Ery, Erythrocine, Erycocci 1979
Josamycine : Josacine 1980
Roxithromycine : Rulid 1987
Clarithromycine : Zéclar 1994
Azithromycine : Zithromax 1994
LINCOSAMIDES
Lincomycine :Lincocine 1966
Clindamycine : Dalacine 1972
SYNERGISTINES
1/ utilisés comme antistaphylococciques
Virginiamycine : Staphylomycine 1963
Pristinamycine : Pyostacine 1973
2/ ou en cas d'infections à bactéries Gram + résistantes aux autres antibiotiques dans les indications suivantes :
pneumonies nosocomiales
infections de la peau et des tissus mous
infections cliniquement significatives à Enterococcus faecium résistant à la vancomycine
Dalfopristine-Quinupristine : Synercid 2000
III - PHÉNICOLÉS
Spectre large y compris rickettsies et chlamydiales
Chloramphénicol : Tifomycine 1950
Thiamphénicol : Thiophénicol, Fluimucyl antibiotic 1962
IV - TÉTRACYCLINES
Spectre large mais résistances fréquentes. Actives sur les germes à développement intracellulaire y compris rickettsies, chlamydiales et mycoplasmes.
Tétracycline : Hexacycline 1966
Doxycycline : Vibramycine, Vibraveineuse, Monocline 1970
Minocycline : Minocine, Mestacine 1974
V - ACIDE FUSIDIQUE
Spectre limité : surtout utilisé comme antistaphylococcique
Acide fusidique : Fucidine 1965
VI - OXAZOLIDINONES
Spectre : antibiotiques bactériostatiques réservés aux traitements des infections à Gram + résistants aux traitements habituels.
Linézolide : Zyvoxid 2001
4e CIBLE : BLOCAGE DE L'ARN-POLYMÉRASE
RIFAMYCINES
Spectre large : mycobactéries (M. tuberculosis, M.leprae), cocci Gram + et -, Bactéries à Gram +, divers bacilles à Gram négatif (dont Brucella). Les rifamycines sont actives sur les germes à développement intracellulaire.
Rifamycine SV : Rifocine 1966
Rifampicine : Rifadine 1969
5e CIBLE : L'ADN
I - QUINOLONES
Spectre limité aux bactéries à Gram négatif à l'exception de Pseudomonas aeruginosa
Acide nalidixique : Négram 1968
Acide oxolinique : Urotrate 1974
Acide pipémidique : Pipram 1975
II - FLUOROQUINOLONES
Spectre élargi au Pseudomonas et aux bactéries à Gram positif, notamment les staphylocoques.
Fluméquine : Apurone 1978
Péfloxacine : Péflacine 1985
Norfloxacine : Noroxine 1986
Ofloxacine : Oflocet 1987
Ciprofloxacine : Ciflox 1988
Enoxacine : Enoxor 1993
Sparfloxacine 1994
Levofloxacine : Tavanic 1998
Moxifloxacine : Izilox 2000
III - PRODUITS NITRÉS
Prodrogues dont certaines bactéries peuvent réduire le radical (-NO2) ce qui fait apparaître un dérivé toxique pour l'ADN par substitutions de bases ou cassures.
- OXYQUINOLÉINES
Spectre large, utilisés dans le traitement des infections urinaires ou intestinales :
Nitroxoline : Nibiol 1969
Tilboquinol : Intétrix 1969
- NITROFURANES
Spectre large, utilisés dans le traitement des infections urinaires ou intestinales :
Nitrofurantoïne : Microdoïne, Furadantine 1971
Nifuroxazide : Ercéfuryl 1972
- NITRO-IMIDAZOLÉS
Spectre limité aux bactéries anaérobies, surtout les bacilles Gram - et les bacilles Gram + sporulés
Métronidazole : Flagyl 1971
associé à la spiramycine : Rodogyl 1972
Ornidazole : Tibéral (H) 1984
6e CIBLE : LA SYNTHESE DE L'ACIDE FOLIQUE
I - SULFAMIDES
Spectre théoriquement large, mais résistances fréquentes
Sulfadiazine : Adiazine 1945
Sulfaméthisol : Rufol 1949
II - TRIMÉTHOPRIME
Spectre large, résistances beaucoup moins fréquentes
utilisé seul :
Triméthoprime : Wellcoprim 1982
ou associé à un sulfamide :
Bactrim, Eusaprim, Bactékod 1971
voir aussi
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[Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]Pour qu'un antibiotique soit actif, il faut :
1. qu'il pénètre
2. qu'il ne soit ni modifié ni détruit
3. qu'il se fixe à une cible
1° qu'il pénètre
a/ au niveau du foyer infectieux
Un antibiotique ne diffuse pas également dans tous les tissus de l'organisme. Les taux tissulaires sont le plus souvent inconnus parce que difficilement mesurables.
bonne diffusion : phénicoles, cyclines, macrolides, fluoroquinolones.
diffusion médiocre : aminosides, polymyxines, vancomycine.
diffusion moyenne : beta-lactamines.
Dans les poumons, les antibiotiques diffusent assez bien.
Dans le LCR, la diffusion est limitée puisque l'on retrouve en moyenne le 1/10° des taux sanguins. Pénicilline G, ampicilline et quelques C3G diffusent un peu mieux.
b/ dans la bactérie
La paroi des bactéries à Gram positif est relativement perméable à la plupart des antibiotiques.
La paroi des bactéries à Gram négatif est en règle générale beaucoup moins perméable à cause de la membrane extérieure. La structure de cette membrane varie selon les espèces expliquant la perméabilité relative des cocci à Gram négatif.
La traversée de la membrane extérieure dépend des caractéristiques de la molécule telles que la taille, la solubilité et sa charge électrique. Ainsi les aminosides sont hydrosolubles et pénètrent par la voie des porines mais ils sont aussi chargés positivement ce qui leur permet de s'introduire en désorganisant la double couche lipidique.
La traversée de la membrane cytoplasmique peut se faire par simple diffusion passive ou "emprunter" un système de transport bactérien consommant de l'énergie. Les aminosides utilisent cette dernière technique en se fixant à une protéine associée à une chaîne transporteur d'électron naturellement absente chez les bactéries anaérobies, qui sont toutes résistantes aux aminosides. C'est sans doute par un mécanisme comparable que l'on peut expliquer la résistance des streptocoques - donc du pneumocoque - aux aminosides.
2° - Qu'il ne soit ni modifié ni détruit
a/ dans l'organisme
La plupart des antibiotiques ne sont pas modifiés dans l'organisme. Certaines transformations aboutissent d'ailleurs à des formes encore actives.
b/ dans la bactérie
De nombreuses enzymes codées par le chromosome bactérien ou par des plasmides sont capables de détruire ou de modifier la molécule de façon telle que la fixation à la cible est rendue impossible.
Une fois de plus, les bactéries à Gram négatif sont avantagées car la membrane extérieure délimite un espace périplasmique où pourront s'accumuler certaines de ces enzymes.
3°- Qu'il se fixe à une cible
Cibles principales que peuvent atteindre les antibiotiques :
les membranes : extérieure et cytoplasmique
la voie de synthèse du mucopeptide de la paroi
la voie de synthèse des protéines
la voie de synthèse des acides nucléiques
Souvent, l'effet des antibiotiques ne dépend pas que de la fixation à une cible unique. Les beta-lactamines sont des antibiotiques bactériostatiques : l'effet bactéricide que l'on observe tient à l'activation excessive d'un système autolytique normal.
RESISTANCE AUX ANTIBIOTIQUES
Si l'antibiotique doit :
La bactérie peut :
pénétrer
devenir imperméable ou s'opposer à son transport
ne pas être modifié ni détruit
synthétiser des enzymes qui le modifient ou l'hydrolysent
se fixer à une cible
protéger la cible
1°- L'imperméabilisation
concerne la membrane extérieure (pour les bactéries à Gram négatif) ou la membrane cytoplasmique (pour toutes les bactéries).
C'est le mécanisme le plus souvent responsable de la résistance naturelle (qui est un caractère propre à l'espèce). Il peut concerner:
les beta-lactamines
les cyclines
les phénicoles
les macrolides
On peut rencontrer ce mécanisme dans la résistance mutationnelle (beta-lactamines, quinolones, aminosides, phénicoles) ou dans la résistance plasmidique (tétracycline).
2°- L'inactivation
C'est le mécanisme le plus souvent responsable de la résistance plasmidique. Il concerne particulièrement :
les beta-lactamines : pénicillinases, céphalosporinases hydrolysant la molécule
les aminosides : transférases qui phosphorylent, acétylent ou adénylent certains sites de la molécule
les phénicoles : transférase qui acétyle la molécule
On peut rencontrer ce mécanisme dans la résistance mutationnelle : certaines bactéries synthétisent des faibles quantités de beta-lactamases (ce qui suggère une fonction physiologique de ces enzymes dans la vie de la cellule). Une mutation altère le gène de régulation et provoque une synthèse accrue (beta-lactamase "déréprimée).
3° - Modification de la cible
C'est le mécanisme le plus souvent responsable de la résistance mutationnelle. La cible est légèrement modifiée par la substitution d'un acide aminé dans la protéine (s'il s'agit d'une enzyme ou d'une protéine ribosomale) ou la substitution d'un nucléotide (s'il s'agit de l'ARN ribosomal)
Il peut concerner :
les beta-lactamines
les aminosides
les macrolides
les quinolones
On peut rencontrer ce mécanisme dans la résistance plasmidique : dans le cas des macrolides, une méthylase modifie deux nucléotides du ribosome qui perd son affinité pour l'antibiotique. Dans le cas des sulfamides ou du triméthoprime, le plasmide code pour des iso-enzymes qui ne fixent pas ces molécules.
LE SUPPORT GENETIQUE DE LA RESISTANCE AUX ANTIBIOTIQUES
La résistance aux antibiotiques est un caractère de la bactérie qui, en tant que tel, s'exprime par la synthèse de protéines.
dans la résistance naturelle, les protéines codées par le chromosome ont une structure telle qu'elles empêchent la pénétration de l'antibiotique (les membranes sont imperméables, un système de transport est absent) ou l'inactivent (les beta-lactamases chromosomiques).
dans la résistance mutationnelle, une altération du chromosome se traduit par la synthèse de protéines modifiées : les membranes deviennent imperméables, un système de transport n'accepte plus l'antibiotique, la cible (enzyme ou ribosome) ne fixe plus l'antibiotique, un répresseur ne contrôle plus certains gènes (dérépression des beta-lactamases)
dans la résistance plasmidique, l'acquisition d'une information génétique supplémentaire permet la synthèse de protéines additionnelles dont la présence modifie les membranes ou dont l'activité enzymatique se révèle capable de modifier la cible ou d'inactiver l'antibiotique.
Cette classification traditionnelle ainsi proposée montre qu'en fait les mécanismes de résistance sont identiques. Le plasmide, élément génétique autonome peut aussi, comme le chromosome, subir des mutations. Ainsi sont apparues des beta-lactamases modifiées qui ne sont plus inactivées par certaines beta-lactamines.
Quel peut être le dénominateur commun ? C'est la transposition. Il existe des gènes dont l'unique vocation est le déplacement : ils ne codent que pour une enzyme qui leur est spécifique, la transposase, qui assure leur migration. Certains éléments transposables sont dupliqués lorsqu'ils se déplacent. Le déplacement peut se faire sur le chromosome, entre chromosome et plasmide, entre plasmides.
Un gène de résistance encadré par deux éléments transposables devient un "module" capable de déplacement et de multiplication. La frontière entre résistance chromosomique et résistance plasmidique devient dès lors plutôt floue ...