Témoignage impressionnant d’un survivaliste
Que j'ai pris sur
http://www.labibledusurvivalisme.com/temoignage-survivaliste/qui est d'origine sur " lesurvivaliste.blogspot.fr " que je vous conseille d’aller visiter ! Il a été beaucoup
partagé sur internet mais il me paraît trop intéressant pour passer à côté. Je le publie donc ici pour ceux qui
n’auraient pas eu la chance de le lire.
L’homme qui répond aux questions ci-dessous, raconte comment lui et son clan ont survécu pendant un an dans une
ville de 60 000 habitants durant l’effondrement de la Bosnie en 1992.
Sans eau, sans électricité, sans pétrole, sans système de santé, sans protection civile, sans systèmes de
distributions ou de réseaux traditionnels, ce survivant devenu par la suite survivaliste, témoigne sans détours
d’une survie urbaine crue et pragmatique.
L’échange est long, et ce qui est présenté ici n’est qu’une ligne droite pouvant nous faire conscientiser
certaines lacunes, ou encore remettre en cause certaines idées quant à l’effondrement de la normalité dans un
univers urbain.
L’avantage de ce retour d’expérience, est qu’il est bâti sur un questionnement purement survivaliste issu du
forum « Survivalist Boards », et que l’orientation de l’entretien est donc extrêmement ciblée sur les réalités
d’une survie urbaine durant un effondrement de la normalité.
Même si ce témoignage reste d’une situation extrême, il nous permet d’entrevoir certaines réalités, et de
rétablir une certaine priorité au sein de nos préparations.
Je suis de Bosnie, et comme vous le savez, c’était l’enfer la bas de 1992 a 1995. Pendant 1 an, j’ai vécu et
survécu dans une ville de 60 000 habitants sans électricité, sans pétrole, sans eau courante, sans services
traditionnels de distribution de nourriture et de consommables, et sans aucune organisation gouvernementale.
Notre ville était encerclée par des forces armées pendant 1 an, et dans cette ville, c’était la merde.
Nous n’avions pas de police ou d’armée organisée…il y avait des groupes armés, et ceux qui étaient armés
défendaient leurs maisons et leurs familles.
Quand tout a commencé, certains d’entre nous étaient mieux préparés que d’autres, mais la plupart des familles
voisines n’avaient de la nourriture que pour quelques jours.
Certains d’entre nous avaient des pistolets, et très peu étaient ceux qui avaient des AK47 et des fusils.
Après 1 ou 2 mois, les gangs ont commencés leur destruction: les hôpitaux par exemple, se sont rapidement
transformés en abattoirs.
Les forces de police n’étaient plus présentent, et l’absentéisme du personnel hospitalier était de plus de 80%.
bosnia 4
J’ai eu de la chance, ma famille était large a cette époque (15 membres dans une grande maison, 6 pistolets, 3
AK47), et donc nous avons survécu…tout du moins la plupart d’entre nous.
Les Américains balançaient des MRE (Meals Ready to Eat – Rations de combat) tous les 10 jours pour aider les
villes encerclées comme la notre, mais ce n’était jamais assez. Quelques maisons avaient des petits jardins
potager, mais la plupart n’en avaient pas.
bosnie 2Après 3 mois, les premières rumeurs de décès par famine commençaient…mais aussi les décès par exposition
au froid.
Nous avons démonté toutes nos portes, l’encadrement des fenêtres des maisons abandonnées, notre parquet…et j’ai
aussi brûlé la totalité de nos meubles pour nous tenir chaud.
Beaucoup sont mort de maladies, surtout a cause de l’eau (2 membres de ma famille), nous buvions principalement
l’eau de pluie, nous mangions du pigeon et même du rat.
La monnaie est vite devenue de la merde…
Nous faisions du troque; pour une boite de bœuf tu pouvais avoir une fille pour quelques heures (c’est dur, mais
c’était la réalité), je me rappelle que la plupart des femmes qui vendaient leurs corps étaient des mères
désespérées.
Armes a feu, munitions, bougies, briquets, antibiotiques, pétrole, piles et nourriture…on se bâtaient comme des
animaux pour ça.
Dans une situation comme celle-la, tout change, et la plupart des gens deviennent des monstres…c’était moche.
La force était dans le nombre. Si vous étiez tout seul a vivre dans une maison, ce n’était qu’une question de
temps avant d’être pillé et tué…peu importe si vous étiez armé.
Moi et ma famille, nous sommes prêt maintenant; je suis bien armé, j’ai un bon stock et je suis « éduqué ».
Ce n’est pas important ce qui va se passer; tremblement de terre, guerre, tsunami, extra-terrestres, terrorisme,
pénurie, effondrement économique, émeute…l’important c’est que quelque chose va se passer !
De mon expérience, vous ne pouvez pas survivre seul, la force est dans le nombre, soyez proche de votre famille,
préparez avec elle, choisissez vos amis sagement et préparez-vous avec eux aussi.
1- Comment vous déplaciez-vous en sécurité ?
En fait la ville était divisée en communauté de rues. Dans ma rue (15/20 maisons) nous avons organisé des
patrouilles (5 hommes armé chaque soirs) pour garder un oeil sur les gangs et les ennemies.
On troquait entre nous dans la rue. A 5 kilomètres il y avait une rue très organisée pour le troque, mais c’était
trop dangereux de s’y rendre pendant la journée a cause des tireurs d’élite. En plus on avait plus de chance de
se faire dépouiller la bas que de troquer, et je n’y suis allé que 2 fois, et seulement quand j’ai vraiment eu
besoin de quelque chose de particulier et d’important (il parle principalement ici de médicaments, et notamment
d’antibiotiques).
Personne n’utilisait les voitures en ville parce que les routes étaient bloquées avec des débris, ou d’autres
voitures abandonnées…et le pétrole valait de l’or !
Si je devais aller quelque part c’était de nuit. Ne jamais se déplacer seul, mais jamais en groupe important non
plus (2 / 3 hommes peut être). Toujours armé, très vite, et toujours dans les ombres au travers des ruines,
jamais dans les rues.
bosnie 8Il y avait beaucoup de bandes organisées, 10 / 15 personnes, parfois 50…mais il y avait aussi des gens
comme toi et moi, des pères, des grands pères, des gens bien avant la merde, qui maintenant tuais et pillais.
Il n’y avait pas vraiment de bons et de méchants…la plupart étaient entre les deux; c’est a dire prêt a tout, au
bon comme au moins bon.
2- Et le bois ? Il me semble qu’il y a beaucoup de forets autour de ta ville, pourquoi avez-vous brûlé vos
meubles et vos portes ?
Autour de ma ville il n’y a pas beaucoup de bois.
Ma ville était une très belle ville, elle ressemblait a n’importe qu’elle autre ville avec ses cinémas, ses
restaurants, ses écoles, son aéroport, ses centres culturels…
Nous avions des arbres dans la ville, des parcs et des arbres fruitiers…mais tous les arbres ont été brûlé en
moins de 2 mois.
Quand tu n’a pas d’électricité pour préparer la nourriture et te chauffer, tu brûles ce que tu as sous la main;
tes meubles, tes portes, ton parquet (et ça brûle vite ce bois la !).
Nous n’avions pas de banlieue et de fermiers. Dans les banlieues c’était l’ennemie, et nous étions encerclés. Et
dans la ville, tu ne savais pas qui était ton ennemi.
3- Quelles sorte de savoirs faire as-tu utilisé durant cette période ?
Tu peux imaginer que d’une certaine manière c’est le retour a l’âge de pierre !
Par exemple, j’avais une bouteille de gaz. Mais je ne l’utilisais pas pour faire chauffer ou préparer notre
nourriture, c’était trop précieux !
J’ai bidouillé la bouteille pour pouvoir y attacher un tuyau pour recharger les briquets.
Les briquets, ça n’a pas de prix !
Une personne m’amenait un briquet vide, je le rechargeait, et je prenais une boite de conserve ou une bougie en
échange par exemple.
J’espère que tu comprends mon exemple.
Aussi, je suis infirmier.
Dans ces conditions, mes connaissances étaient mon argent.
Soyez éduqués et entraînés…durant un tel effondrement, tes connaissances valent de l’or si tu sais réparer
certaines choses.
Les objets et les stocks vont disparaître un jours, c’est inévitable…mais tes connaissances peuvent être ta
nourriture.
Je veux dire…apprends a réparer les choses; les chaussures ou les gens…
Par exemple, mon voisin savait faire du pétrole pour les lampes…il n’a jamais eu faim.
4- Si tu avais 3 mois pour te préparer aujourd’hui, qu’est ce que tu ferais ?
Si j’avais 3 mois pour me préparer ?
Hmmm… fuir a l’étranger ? (blague).
Aujourd’hui, j’ai conscience que les choses peuvent s’aggraver très très rapidement.
J’ai de la nourriture, des produits pour l’hygiène, de l’énergie etc.
Un approvisionnement de 6 mois.
Je vis en appartement avec une bonne sécurité. J’ai une maison avec un abris dans un village a 5 kilomètres de
mon appartement, et dans cette maison j’ai encore 6 mois d’approvisionnement.
Ce village est une toute petite communautés, la plupart des habitants sont préparés…ils ont apprit avec la
guerre.
J’ai 4 différentes armes a feu avec 2000 munitions chacune.
J’ai un bon jardin avec la maison et des connaissances en jardinage.
Aussi, j’ai un don maintenant pour sentir la merde…tu sais, quand tout le monde autour de toi dit que tout va
bien ce passer, mais que toi tu sais qu’en fait tout va s’effondrer ?
Je pense que j’ai la force de faire tout ce que je dois faire pour survivre et protéger ma famille, parce que
quand tout s’effondre, soi sur, si tu n’a rien, tu vas faire des choses qui ne sont pas très jolies pour sauver
tes gosses…tu veux juste survivre avec ta famille.
bosnieSurvivre seul; aucune chance (c’est mon opinion), peu importe si tu es armé et préparé, au final, si tu es
seul tu vas mourir, je l’ai vu…plein de fois.
Des groupes et des familles avec énormément de préparation et de connaissances variées, c’est le mieux.
5- Quel matériel devrions-nous stocker ?
Ça dépend.
Si tu veux survivre comme un voleur, la seule chose dont tu as besoin c’est des armes et beaucoup de munitions.
A part des munitions, de la nourriture, du matériel pour l’hygiène et de l’énergie (piles etc…), tu veux te
pencher sur des petites choses faciles a troquer; couteaux, briquets, savon, pierres a feu…
Aussi, beaucoup d’alcool, le genre qui se garde longtemps, comme du whisky par exemple, la marque n’est pas
importante, ça peut être le truc le moins chère possible, mais c’est très bien pour le troque dans les moments
difficile.
Le manque d’hygiène a fait beaucoup de morts.
Tu vas avoir besoin de choses très simples, mais en quantités importantes, comme énormément de sacs poubelle, je
veux dire, énormément !
Et beaucoup de duct-tape.
Des assiettes et des gobelets en plastique ou en carton…tu vas en avoir besoin beaucoup ! Je sais, parce que nous
n’en avions pas du tout.
Mon opinion est que le matériel pour l’hygiène est peut être encore plus important que la nourriture.
Tu peux facilement tuer un pigeons, ou trouver quelques plantes a te mettre sous la dent, mais tu ne peux pas
tuer du produit désinfectant pour les mains par exemple.
Plein de produit pour nettoyer, désinfecter, beaucoup de savon, de la Javel, des gants, des masques…tout ce qui
est jetable.
Aussi, un entrainement dans les premiers soins, apprendre a nettoyer une plaie, une brulure ou même une blessure
par balle, car il n’y a pas d’hôpital…même si tu trouves un médecin quelque part, il n’aura pas de médicaments,
ou tu n’auras rien pour le payer.
Apprendre a utiliser les antibiotiques, et en avoir beaucoup.
Pour les armes il faut rester simple.
Maintenant je porte un Glock .45, parce que j’aime bien, mais c’est pas une arme ou un calibre répandu ici, donc
j’ai aussi deux 7,62 mm TT pistolets Russe cachés, parce que tout le monde a cette arme ici, et beaucoup de
munitions.
J’aime pas les Kalachnikov, mais c’est pareil, tout le monde en a une…donc…
Il faut avoir des choses petites et discrètes.
C’est bien d’avoir un générateur par exemple, mais c’est mieux d’avoir 1000 briquets BIC.
Le générateur, dans une situation merdique, va attirer l’attention. 1000 briquets prennent pas de place, c’est
pas chère, et tu peux toujours les troquer pour quelque chose.
Pour l’eau, la plupart du temps on récupérait l’eau de pluie dans 4 gros tonneaux, après on la portait a
ébullition…on avait aussi une rivière pas loin, mais l’eau est vite devenue trop polluée.
Le matériel pour l’eau est très important. Il faut avoir des tonneaux, des seaux et des récipients pour stocker
et transporter l’eau.
6- Est-ce que l’or et l’argent métal t’on aidé ?
Oui.
Personnellement, j’ai échangé tout mon or pour des munitions.
Parfois on était capable d’utiliser de la monnaie (Mark et Dollars) pour acheter certaines choses, mais ces
occasions étaient rares, et le prix était toujours exorbitant.
Par exemple, une boite de haricots valait 30/40 $.
La monnaie courante s’est très vite effondrée.
Simplement, on troquait quelque chose pour autre chose.
7- Est-ce que le sel avait de la valeur ?
Oui, mais pas autant que le café ou les cigarettes.
J’avais beaucoup d’alcool, et j’ai troqué avec sans problème.
La consommation d’alcool était plus de 10 fois supérieur qu’en temps normal.
Maintenant, c’est probablement mieux de stocker des cigarettes, des briquets et des piles pour le troque parce
que ça prend moins de place.
Je n’étais pas un prepper a l’époque, on a pas eu le temps de se préparer…quelques jours avant que la merde
atterrisse dans le ventilateur, les politiciens a la télé répétaient que tout allait bien.
Quand le ciel nous est tombé sur la tête, on a juste prit ce qu’on pouvait.
8- Est ce que ça a été difficile d’obtenir une arme a feu durant l’événement et qu’est ce que vous avez pu
troquer pour les armes et les munitions ?
Après la guerre, chaque maison avait une arme.
La police a réquisitionnée pas mal d’armes au début de la guerre…mais la plupart des gens ont caché leurs armes
quelque part.
J’ai une arme légale (licence), et les autorités ont une lois qui s’appelle « collection temporaire ». Dans une
situation de trouble (émeutes par exemple…), le gouvernement a le droit de temporairement confisquer toutes les
armes…donc tu gardes ça en tête.
bosnie 7Tu sais, il y a des gens qui ont une arme légale, mais ceux qui ont des armes légales ont aussi des armes
illégales cachées quelque part, juste au cas ou il y aurait une confiscation.
Si tu as de bonnes choses a troquer, c’est pas compliqué de trouver une arme pendant une situation difficile,
mais ce qu’il faut savoir, c’est que les premiers jours sont les plus dangereux en terme de chaos et de panique,
et que peut être que tu ne va pas avoir le temps de trouver une arme pour défendre ta famille.
Ne pas être armé durant la panique, le chaos et les émeutes…c’est pas bien.
Dans mon cas, a un moment un homme avait besoin d’une batterie de voiture pour sa radio, et il avait des fusils…
j’ai troqué la batterie pour 2 fusils.
Pour les munitions…parfois je troquais des munitions pour de la nourriture, et quelques semaines plus tard de la
nourriture pour des munitions.
Par contre, je ne faisais jamais du troque chez moi, et jamais dans des quantités importantes.
bosnie 1Très peu de gens (voisins) savaient combien de choses j’avais chez moi.
Le truc, c’est de stocker le plus possible en rapport avec l’espace et l’argent…et après, suivant la situation,
tu vois ce qui est le plus demandé.
Correction, munitions et armes auront toujours la première place pour moi…mais qui sait, numéro deux c’est peut
être des masques a gaz avec des filtres.
9- Et la sécurité ?
La défense était très primitive.
Encore une fois, nous n’étions pas prêts… et nous avons utilisé ce que nous pouvions.
Les fenêtres étaient cassées, les toits étaient en piteux états a cause des bombardements.
Toutes les fenêtres étaient bloquées avec quelque chose: sacs de sables, pierres.
J’ai bloqué ma porte de jardin avec des débris, et j’utilisais une échelle en aluminium pour passer au dessus du
mur.
Quand je revenais chez moi, j’appelais quelqu’un pour qu’il me passe l’échelle.
Un mec dans notre rue a complètement barricadé sa maison.
Il a fait un trou dans un mur connecté a la maison de son voisin qui était en ruine…une entrée secrète.
bosnie 9
Ça va paraître étrange, mais toutes les maisons les plus sécurisées ont été pillées et détruites en premier.
On avait de belles maisons dans mon quartier, avec des murs, des chiens, des alarmes et des barres de fer aux
fenêtres.
Les foules ont attaquées ces maisons en premier…certaines étaient défendues et ont tenues, d’autres non…ça dépend
combien d’armes et de bras ils avaient a l’intérieur.
Je pense que la sécurité c’est important, mais il faut la garder d’un profil bas…oublies les alarmes par exemple.
Si tu vies en ville et que la merde arrive, tu vas avoir besoin d’un endroit simple et sobre, avec beaucoup
d’armes et de munitions.
Combien de munitions ?
Le plus possible.
Il faut garder ton domicile le plus inintéressant possible.
Aujourd’hui ma porte est en acier pour des raisons de sécurité, mais seulement pour me sauvegarder de la première
vague de chaos…après ça, je pars pour retrouver un groupe plus important (famille et amis) a la campagne.
A la maison, on a eu des situations pendant la guerre, pas besoin de rentrer dans les détails…on a toujours eu
plus de puissance de feu, et le mur en brique.
Aussi on avait toujours quelqu’un qui surveillait la rue…une bonne organisation au cas ou les gangs viennent est
primordial.
Il y avait toujours des coups de feu en ville.
Encore une fois, la défense de notre périmètre était très primitive…toutes les issues étaient barricadées, avec
juste des petites ouvertures pour les fusils, et toujours au minimum 5 membres de la famille a l’intérieur prêt a
se battre, et une personne dans la rue, cachée.
Pour éviter les tireurs d’élite, on restait a la maison toute la journée.
bosnie 6Dans les premiers temps, les faibles meurent, et les autres se battent.
Il n’y avait presque personne dans les rues durant la journée a cause des tireurs d’élite…la ligne de défense
était extrêmement rapprochée.
Beaucoup sont mort parce qu’ils voulaient aller se renseigner sur la situation par exemple…c’est très très
important, il faut se rappeler que nous n’avions pas d’informations, pas de radio, pas de télé…rien, juste des
rumeurs.
Il n’y avait pas d’armée organisée…mais nous étions tous des soldats.
On était forcé.
Tout le monde portait une arme et essayait de se protéger.
Dans la ville, tu ne veux pas porter de truc de qualité parce que quelqu’un va te tuer et te prendre tes
affaires.
Tu ne veux même pas avoir un beau fusil, et attirer l’attention.
Je vais te dire; si c’est la merde demain, je veux rester sobre, et ressembler a tout le monde dehors, peureux,
désespéré, confus, et peut être que je vais crier et pleurer un peu…
Pas de vêtement chic…je ne vais pas sortir avec mes super habits tactiques tout neuf et crier « je suis la, vous
êtes tous mort maintenant les méchants ! ».
Je vais rester profil bas, lourdement armé et bien préparé en attendant et en évaluant mes options, avec mon
meilleur ami ou mon frère a mes cotés.
Ça n’a pas d’importance d’avoir une super sécurité, un super fusil…si les gens voient qu’ils devraient
probablement te voler, que tu es rentable, ils vont te voler.
C’est seulement une question de temps, et de combien de bras et d’armes vont être de la partie.
10- Quelle était ta situation avec les toilettes ?
On utilisait une pelle et n’importe qu’elle bout de terre a proximité de la maison…ça a l’air sale, mais c’était
sale.
On se lavait avec l’eau de pluie récupérée, ou alors a la rivière, mais la plupart du temps c’était trop
dangereux.
On avait pas de papier hygiénique…et même si j’en avait je le troquais.bosnie 3
C’était une sale situation.
Si je peux te donner un conseil; en premier, il faut avoir des armes et des munitions…après tout le reste, et je
veux dire tout !
Ça dépend de la place que tu as et de ton budget bien sur.
Si tu oublis quelque chose, c’est pas grave, il y aura toujours quelqu’un pour troquer…mais si tu oublis les
armes et les munitions, tu ne pourras pas avoir accès au troque.
Aussi, je ne vois pas les grandes familles comme plus de bouches a nourrir, je vois les grandes familles comme
plus d’armes et plus de forces…après, c’est dans la nature des gens de s’adapter.
11- Et les soins pour les gens malades ou blessés ?
Les blessures étaient principalement des blessures par balles.
Sans les spécialistes et tout le reste, si la victime avait la chance de trouver un docteur quelque part, il
avait 30% de chance de s’en sortir.
C’était pas comme dans les films, les gens mourraient…beaucoup sont morts de petites blessures infectées.
J’avais des antibiotiques pour 3 ou 4 traitements, bien sur, seulement pour ma famille.
Des choses très bêtes tuaient les gens.
Une simple diarrhée est capable de te tuer en quelques jours sans les médicaments et l’hydratation nécessaire…
surtout les enfants.
On a eu beaucoup de maladies de la peau, et des empoisonnements alimentaire…on pouvait pas faire grand chose.
On faisait beaucoup avec les plantes locales et l’alcool, et pour le court terme ça allait, mais sur le long
terme c’était horrible.
L’hygiène est primordiale…et avoir le plus de médicaments possible, surtout les antibiotiques.