Bug in-Bug out : évacuer ou faire la taupe ?

La question de la pertinence ou non d'évacuer en K2KK commence enfin à de développer sur le forum, nottament avec le topic quitter les villes.


Sporty la présente d'ailleurs très bien :

sportyboy a écrit:

A mon gout, vouloir quitter les villes le plus rapidement possible, des le début de l éffondrement du système, me semble être un très mauvais calcul (sauf risque bactértio, contamination toxique) j opterais plutôt trouver un endroit sure où me coller a l abris et faire le dos rond, le temps que les plus faible et moins préparé,aient servit de mine d or aux différents prédateurs humains qui seront dans le flot des gens qui cherche a fuire

La fuite en cas de danger est un réflexe instinctif mais cela ne doit pas faire oublier que ce n'est pas le seul pour autant.

Évacuer c'est bien mais si c'est pour se jeter à corps perdu et sans filet (S'enfiler ? cf "Reflets d'acide". ) dans l'inconnu, est-ce vraiment un gain ?

D'un autre côté, si faire la taupe ou se réfugier dans une BAD permet probablement de laisser la situation s’écrémer et se clarifier, cela laisse également le temps à l'opposition prédatrice de s'organiser et de gagner en puissance. Ce risque étant bien entendu proportionnel à la densité humaine du site (ville vs campagne).

C'est la que la diversité des situations de chacun change radicalement la donne.
Seul, en couple, en groupe, psychologiquement préparés, "unis", débrouillards, rustiques ?

je doute qu'il y ait UNE bonne solution ou même simplement meilleure.
Je pense qu'il faut plutôt, selon son cas, étudier lucidement toutes les conséquences de TOUS les choix possibles ce qui implique de tous les considérer(et donc de ne pas en oublier ou négliger) et pour ce faire en connaissance de cause, de bien en identifier et mesurer les critères déterminants dont je viens d'en lister quelques uns.

La question de la "furtivité" prends alors toute sa dimension. Par exemple, une entrée n'aura pas besoin d'être blindée si personne n'en soupçonne l'existence. (Mèf à la lumière et au bruit !)

Après la question de l'autonomie va se poser et avec elle celle de la concurrence pour les ressources et ce tant pour leur protection que pour leur disponibilté. Miser sur la chasse, la pêche et la cueillette est envisageable maintenant mais avec une bonne partie de la population qui s'y mettrait aussi, ce n'est plus du tout la même chose.


L'idéal serait peut-être de faire les deux : faire la taupe en dehors des grandes agglomérations.
Cela suppose d'avoir des moyens d'évacuation et de "survie" ou de résilience aux porte de la ville (stratégie d'ailleurs de plus en plus adoptée par les grandes villes pour se désengorger). Mais cela suppose de pouvoir sécuriser et entretenir ces moyens et ne supprime pas les difficultés pour évacuer le centre-ville même si cela les allèges considérablement.

faire la taupe en ville, c'est possible

si ton stock te permet "vraiment" de tenir quelques semaines sans mettre le nez dehors (si on ne te croise pas, on a moins la tentation de te suivre pour piller ton nid douillet), ce qui inclus l'eau, l'hygienne, le chauffage, la nourriture ... et la gestion des déchets (discrète, le pot de chambre par la fenêtre tous les matins, ça manque de discrétion)

si tes fenêtres ne laissent pas passer un poil de lumière (le truc qui se voit un peu trop et attire l'attention, et la jalousie, quand personne n'a plus de lumière)

si tu cuisine sans odeurs ... (mieux vaut passer sur certains plats, et se méfier de la cuisine au bois, dans cette situation)

si tu chauffage ne sent pas bon la cheminée à quatre pâtés de maisons à la ronde (quand tout le monde crève de froid sans les réseaux)

si tu ne fais aucun bruit nuit et jours (bonne chance, surtout pour ceux qui ronflent   )

et surtout, si personne ne sais que tu as un nid bien douillet et plein de douceurs à cet endroit là (un proche qui parle, et tu risque une visite collective sans avertissement)


c'est sur qu'en plein milieu de nul part les oies, c'est moins compliqué

mais bon, planquer mon stock au milieu de nul part, alors que je vis en ville, pas pratique si le bug in s'impose


tout en gardant à l'idée que le bug in est à voir comme une préparation au bug out
attendre que les foules de réfugiés désertent les routes, et que le calme revienne dans les villes, par le simple fait qu'elles se soient quasiment vidées (ou attendre le retour à l'ordre et au calme, soyons optimistes)

donc, dans la mesure du possible, conserver le contact avec son point de chute, et si possible², conserver le contact avec plusieurs amis pour connaitre l'ambiance à l’extérieur (sans pointer le bout de son nez, tant qu'il reste des hostiles en masse)

beaucoup de boulot donc pour bug in sur place (surtout dans certains logements, très exposés, et très faciles à forcer)


sinon, l'alternative, c'est un groupe nombreux, bien armés, bien formés à travailler ensemble, et sans scrupules ... et piller systématiquement les alentours zone par zone

mais ce n'est pas ... la solution la plus discrète (et si la situation revient à la normale, ça peux finir douloureusement)

Perso faire la taupe!!!!!
De part mon métier, comme je l'ai déjà expliquer, je risque d'être loin des miens si le chaos arrive du jour au lendemain. Il me faudra donc plusieurs jours pour les rejoindre.
Donc ma femme sait quoi faire, sait aussi qui voir dans le voisinage. L'avantage de vivre dans un petit hameau avec des gens plus ou moins prêts et équipés.

Pour ma part, j'ai déjà bug-outé   étant donné  que pour mettre en cohérence ma démarche survivaliste et mon quotidien, j'ai changé progressivement de métier et déménagé dans l'endroit qui est ma BAD. En fait au tout départ, je n'appelai pas cela "survivaliste", mais juste être moins dépendant de la société, donc plus autonome.

Beaucoup de gens changent de vie, il doit y avoir beaucoup de survivalistes dans le lot  

C'est un peu simpliste de le préciser, mais il m'arrive d'avoir l'impression que l'énergie dépensée à faire des plans d'évacuation, serait aussi utilisable pour simplement changer son environnement et se mettre dans une situation avec le moins de danger possible.

Ce n'est que mon avis, mais au stade ou j'en suis ma problématique n'est pas le bug in ou le bug out, mais simplement rejoindre ma BAD si l'effondrement survient très rapidement (genre plus d'électricité).

Perso, je ne saurai pas survivre en ville, donc j'ai préféré ne pas trop me la jouer scénario hollywoodien et déménager tranquillement avant. Pour ceux pour qui c'est possible, il me semble qu'il est encore temps de le faire.

Charles Sannat que je cite souvent  a une image intéressante, il conseille à chacun de bien travailler sur son PEL (patrimoine, emploi, localisation…) La localisation étant le point crucial de notre dispositif de vie.

Je cite :

"En effet, le patrimoine, l’emploi (les compétences) et la localisation géographique sont les trois grands paramètres qui relèvent de votre responsabilité et de votre liberté. Vous pouvez toujours m’expliquer que vous êtes obligé de travailler là où vous travaillez, de vivre là où vous vivez, de dépenser comme vous dépensez, que vous « ne pouvez pas faire autrement ». Je vous dirai que c’est juste une excuse. Plus ou moins valable mais cela reste tout de même une ou des excuses. La réalité c’est que vous êtes libre. Libre de partir, libre de déménager, libre de changer d’emploi, libre de changer de pays ou de région, libre un en mot de changer de vie. Pourtant très peu d’entre nous utilisent pour tout un tas de raisons cette liberté encore offerte. Cela donne même assez souvent quelques reportages tristement cocasses à la télévision."

C'est triste au final de penser que notre société à construit des "machins" qui ne fonctionnent que sous perfusion d'eau, d'électricité, de routes remplies de gens et de camions, d'égouts qui évacuent tous les déchets, etc.. etc.. Bref, je n'aime PAS LES VILLES  

Donc en conclusion pour moi, Bug-out rendu inutile du fait de ma localisation et emploi(s) lié à la BAD, donc Bug-in dans ma BAD

même une bad peux se retrouver un jour dans une zone polluée ou contaminée

donc, tu devrais peut être (je ne peux pas te forcer) envisager la possibilité d’être quand même forcé de bug in (pollution temporaire)

ou de fuir vers un nouveau chez toi (pollution/contamination permanente, ou autre)

sinon, tu as raison, la liberté on l'a, mais c'est aussi la liberté de profiter de ce qui existe là ou on vis, tant qu'on y a accès

produire des légumes en ville, c'est compliqué, mais deux mn à pieds suffisent à trouver un commerce, qui ne les vend pas trop cher (surtout pour le salaire de certains)

il y a du pour, il y a du contre (j’arrête là le hors sujet)