Connaissances et gestion des proies

Ici comme ailleurs, je constate que lorsqu'on parle de chasse, pèche ou piégeage, ce sont surtout les questions de matériel qui sont abordées.

Pourtant, au cœur de ces pratiques se trouve la connaissance et la gestion du gibier ou des poissons et c'est précisément le plus important et le plus long à apprendre.

La pèche ne se limite pas à savoir faire des nœuds (façon de parler). Cela consiste surtout en voyant un lieu de pèche à savoir à peu près quel type de poisson on va y trouver, comment vit ce poisson (carnassier ou pas, de fond ou de surface, etc.) et donc quel approche on va privilégier pour l'attraper.

De même, du point de vue purement pratique, savoir faire un piège est très bien mais peu efficace si on ne sait pas où et comment le poser (hauteur d'un collet par exemple). De plus, repérer un passage d'animaux demande souvent d'avoir plus ou moins l’œil entrainé car autant certains passages sautent aux yeux, autant d'autres sont très anodins.


Enfin, il faut aussi penser que ces activités sont sensées s'inscrire dans la durée et qu'il faut donc (savoir) gérer son "cheptel".

Pécher à l'explosif ou au poison va détruire une bonne partie de la chaine alimentaire locale et très vite annihiler une zone de pèche.
Dans le même esprit, en Corse j'ai vu les chasseurs attendre une dizaine de jours après l'ouverture officielle de la chasse car ils estimaient que le sevrage des marcassins n'était pas terminé. Et d'une manière générale, lorsqu'ils se rendent compte qu'ils ont une laie au bout du fusil, souvent ils ne la tirent pas.


Et tout ça sans parler des questions de sécurité !

Tu as raison d'en parler et je pense que tout survivaliste qui veut se donner des chances supplémentaires devait passer son permis de chasser et apprendre la pratique de la chasse.

La gestion ne peut être effective et efficace qu'avec la connaissance qu'apportera la pratique obligée dans une situation d'après survie.

C'est ce que j'ai fait en passant toutes les qualifs existantes, piégeur, chef de battue, contrôles vétérinaires, garde chasse et là, je m'attaque au dernier, le brevet grand gibier.

Pour ce qui est du piégeage, la principale qualité est l'observation, donc cela demande d'être très très souvent dans la nature et de regarder le comportement de la faune sauvage. La nuit principalement parce que c'est à ce moment que les animaux vont au gagnage.  

Pour la pêche, cela demande aussi beaucoup d'observation, de connaissance et de pratique, donc, d'être présent au bord de l'eau.

Il faut quand même savoir qu'après un niveau deux, les rares chanceux à être encore vivants auront plus de place pour trouver leur subside.

En niveau deux, plus rien ne fonctionne, plus de pharmacie, plus de ravitaillement etc etc !

Les malades dont je fais parti, les indigents, les incompétents, ceux qui n'ont pas de bol, disparaitrons les premiers. C'est une dure réalité et il faut l'accepter sans se voiler la face.

pelerin031 a écrit:

cela demande d'être très très souvent dans la nature et de regarder le comportement de la faune sauvage.

Merci Pèlerin. C'est en partie à ça que je voulais en venir mais je préférais que cela vienne aussi de quelqu'un d'autre.

pelerin031 a écrit:

Il faut quand même savoir qu'après un niveau deux, les rares chanceux à être encore vivants auront plus de place pour trouver leur subside.

Oui, ce qui me fais penser que j'ai oublié un point : la surabondance de gibier !
Car le gibier peut aussi devenir nuisible. Ceux qui ont trop de lapins ou de sangliers  près de chez eux savent de quoi je parle.
Être capable d'estimer cette question là avant de s'installer ou du moins d'avoir prévu de la gérer peut éviter des soucis désastreux comme une récolte foutue en l'air.
Je pense notamment aux végétariens qui refusent de tuer Panpan le petit lapin parce que lui aussi à le droit de vivre. Justement, pour vivre Panpan aussi à besoin de manger et arrêtez des lapins n'est pas aussi facile que ça !

pelerin031 a écrit:

En niveau deux, plus rien ne fonctionne, plus de pharmacie, plus de ravitaillement etc etc !

Les malades dont je fais parti, les indigents, les incompétents, ceux qui n'ont pas de bol, disparaitrons les premiers. C'est une dure réalité et il faut l'accepter sans se voiler la face.

Là aussi je suis malheureusement entièrement d'accord avec toi.
On est un peu HS mais il y deux choses qu'il faut bien avoir à l'esprit et accepter :
- un changement du mode de vie ; pas forcément en pire mais en "différent " et plus spartiate sur certains points. Vouloir vivre plus ou moins "comme avant" me parait pour le moins scabreux. (Transition ? ...)
- la mort fait partie de la vie ... Et sans aller jusque là, avoir le ventre vide durant plusieurs jours est un cas de figure à ne pas négliger car ça change beaucoup de choses !