Culture sur champ

Bonjour à tous,

J'aimerais un retour d'expérience de votre part pour l'exploitation d'une culture sur champs, en " mode autonome ". Je sous-entends bien sure en cas de manque de pétrole, ou de divers ressources difficile à obtenir (caoutchouc, sous-produit pétrolier, ...) sous nos latitudes, mais de façon survivaliste, c'est à dire efficace, pas fanatiquement baba-cool-bio.

Comment se passe le laboure?
Combien d'acre peuvent être récolté?
Quels outils utilisez-vous?
Quelle est la production (suivant vos outils/méthode) ?
Quelle plante cultivez vous (céréales, légumineuse, betterave, etc... )
Quel est l'investissement en temps/préparation/entretien à exploiter un champ?
etc ...

Ma question est volontairement flou et libre car je n'ai eut aucune information crédible et pertinente.

Très bonne question Corbeau. L'année prochaine je voulais cultiver du blé sur une petite surface, environ 200 m2, avec du blé, bio , récolter mes grains et faire ma farine, avec cette surface je vais essayer de raure 2 kg de farine. Un voisin pourrai me prêter un bout de champ. Lui même fait des essai de labours avec un âne.

Bonjour à tous,

Je commence ce message par un appel aux personnes déjà bien implantés sur une culture sur champs pour un retour d’expérience. Ce qui suit est mon premier avis plutôt négatif, dans le cadre d’une crise qui perdure. Le but étant d’être le plus pragmatique possible et ne pas faire dans l’image d’Epinal. J’insiste aussi : n’hésitez pas à répondre si je me suis planter/tromper, j’accepte volontiers vos avis et critiques négatives.

Croyez vous qu’il faille juste jeter une poignée de blé pour avoir du pain tous les jours et de l’alimentation pour vos animaux ?

Les semences :
Garder des semences et les faire germer est une capacité à part entière. Oui, autrefois, les fermiers savaient faire de A à Z une culture sur champs et savaient faire des semences. Aujourd’hui, les exploitations agricoles achètent leurs semences, donc cette connaissance est déléguée aux semenciers. Loin de moi de dénigrer les semenciers ou de dire qu’ils fournissent des graines potentiellement stériles ; non, je veux juste dire que c’est un savoir basique, la semence, qui n’est plus largement rependu. L’exploitant agricole se concentre sur son rendement (il ne travail pas gratis), et il a raison c’est son métier. Mais, les graines ont besoin d’être conservés, manipulés et germés dans des conditions différentes et particulières. Sans expériences et essai successifs, il y a de gros risques que vous ne puissiez pas ensemencer un champ avec des bonnes graines. Donc, ne comptez pas sur des « fermiers » d’aujourd’hui pour cultiver quoique ce soit en cas d’effondrement !
Mauvaises qualité de graines, mauvaises récoltes, mauvaises quantité de graines, … jusqu'à disparition de la plante.

Le sol :
* le travail de la terre : Oubliez le labourage, même animal. Sans rentrer dans les détails, c’est énormément de travail que d’entretenir des animaux et du matériel de labour. Donc, sillon par binage. Récolte par faux, plus entretien du sol par une faux, paillage à la main, etc… Un travail qui demande du temps, mais le coté positif, un savoir faire qui peut vite s’acquérir quand on a faim !
* La taille du champ : Basons-nous sur un BAD en duo. Le temps consacrer à la culture sur champs s’insère dans un planning chargé. Ce n’est pas des vacances au grand air. Faites un essai sur un are = 100m²(10m x 10m), cela va bien vous occuper dans l’année. Vous récolterez avec cette superficie, dans des cultures non-mécanisé : 10Kg de céréale en moyenne (rendement de 100Kg/hectare ), et retrancher les 1,5Kg de semences. Donc, un are produit, en moyenne (j’insiste sur la moyenne) de 8,5 Kg/are/an.
Multiplier ce rendement par votre force de travail et le temps à consacrer (car vous aurez d’autres choses à faire), vous aurez votre superficie à prévoir.

L’environnement :
Bravo, vous arrivez à bien semer et cultiver votre champs de céréale, passons à son environnement. Les premières années, vous balancer des pesticides, des engrais super efficace. Quand vous en aurez plus, quesaco qui se passe? L’environnement serra cruel pour votre culture. Les campagnols, les oiseaux, les insectes, la météo, etc… serra présent. Prenons un exemple concret : le campagnol mange la graine de céréale ou l’épi de céréale, le renard/serpent mange le campagnol. Si vous tuez le renard, les campagnols vont proliférer et s’attaquer à vos cultures, aussi maigre soit elle. Et pourtant le renard regarde votre poulailler ou peut s’attaquer à votre enfants… choix difficile, mais qui aura des conséquences.

Les outils :
Honnêtement, je ne crois pas, en cas d’effondrement à la culture avec des animaux de laboure. Trop gros, trop bruyant, trop de maintenance de l’animal et du matériel… Une bonne binette et une faux sont plus simples, mais moins productif. Tellement moins productif.

Conséquence :
Voila, s’il faut être un binôme dans une BAD autonome, il faudra sacrifier un pan de culture : pas assez de céréale pour faire du pain, de l'huile, ou pour un quelconque élevage. Pour un are en culture non-mécaniser, cela donne (en étant expérimenté et chanceux) 8,5 Kg (semences déduites) de céréales. Juste une poule consomme dans un environnement en semis liberté au moins 18Kg de graines/ an. Quand je vois sur des forums, des propositions pour mettre de l'huile dans des générateurs d'électricité, je rigole...

Voila, je ne veux pas faire de conclusion hâtive, juste demander un retour de ceux qui pratique déjà une culture sur champ en autonomie. Combien produisez vous, dans quelles conditions…
Mes chiffres sont tirés de ce blog : [Vous devez être inscrit et connecté pour voir ce lien]

je vous invite à visionner cette vidéo d'une conférence Sol vivant dans laquelle Laurent Welsch maraîcher pro explique ses méthodes de culture sur couverture d'engrais vert :





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Il y a un "détail" qui n'a pas été développé : l’énergie motrice.

Pour la force humaine il y a deux solutions :
- Seul avec bêche, binette, etc.
- A deux avec une charrue tractée par l'un pendant que l'autre la manie.
Sur 100m² ça le fait, sur un hectare, ce n'est plus du tout la même ! Or ici on parle bien de champ ...

Pour la force animal, le problème à gérer en amont est la docilité de l'animal. Quelqu'un sait castrer un taureau ou un cheval ? ...

Pour la force animal, le problème à gérer en amont est la docilité de l'animal. Quelqu'un sait castrer un taureau ou un cheval ? ...

Facile , à la naissance avec elastique ou pince à castrer. Adulte le mieux est d'anasthesier l'animal et pince à castrer ou technique manuelle...... Je sais faire   

l'important c'est la fertilisation de la terre

ça se fait principalement avec les fumiers de récup'

ça se fait en récupérant ses déchets alimentaires

en amérique latine ils font des trous dans le sol de 2m de diamètre et 1m de profondeur , ils y jettent dedans leurs déchets et quand le trou et remplit à raz ils plantent direct dedans toute sorte de plantes , la production est décuplé , ils font aussi par dessus du paillage pour lutter contre les herbes sauvages et pour maintenir l'humidité , ils utilisent pour ça tout ce qu'ils trouvent même des cartons d'emballage de Mc Do. ou des journaux récupérés

voilà pour le peu que j'en sais